Alors que la ministre déléguée aux Outre-mer achève sa visite sur le terrain, deux mois après le déclenchement des émeutes suite à la réforme électorale en Nouvelle-Calédonie, il semble que le projet de loi soit en suspens.
Le texte enterré après les émeutes en Nouvelle-Calédonie
Un indépendantiste kanak, proche du dossier sensible en Nouvelle-Calédonie, affirme que le texte est enterré en silence. Deux mois après les émeutes qui ont ravagé l’économie de l’île, la ministre des Outre-mer, Marie Guevenoux, achève sa visite de trois jours sur le Caillou.
La réforme du corps électoral, à l’origine des violences, a été abandonnée avec la dissolution de l’Assemblée nationale. L’avenir du texte est donc incertain. L’indépendantiste kanak ne s’attendait pas à des annonces de la ministre lors de ses rencontres avec des élus locaux.
Plusieurs propositions pour trouver une issue
Emmanuel Macron s’est saisi du dossier et a promis une réunion en septembre avec toutes les forces politiques de l’archipel. En l’absence de gouvernement et de majorité à l’Assemblée, la situation reste floue. La dissolution a mis le texte en pause, selon une source loyaliste.
Le président du congrès de l’archipel réclame une mission parlementaire mixte, composée de personnalités de métropole, d’océaniens et de membres des Nations unies, pour apaiser une situation de défiance.
Depuis le début des mouvements de révolte le 13 mai contre la réforme du corps électoral, dix personnes, dont deux gendarmes, sont décédées en Nouvelle-Calédonie. Les dégâts des émeutes sont estimés à au moins 2,2 milliards d’euros par le gouvernement calédonien.
Source de l’article : Francetvinfo